Cycle de conférences
Entrée libre
Animé par Philippe Rumbach
De l’angoisse à la phobie
jeudi 8 octobre 2020 à 18 h 30
Tout le monde a bien évidemment déjà entendu parler de l’angoisse. A un tel point que nous pouvons même nous demander : qu’est-ce qui n’est pas en rapport avec angoisse ? La période du confinement a été propice à ce retour à l’angoisse. Mais d’où vient l’angoisse ? Il y a tout d’abord ce qui est extérieur au sujet et qui ne saurait être maîtrisé par le sujet lui-même. Pour autant le confinement lui-même avait pour objet de protéger. On peut donc remarquer que le seul fait d’être protégé ne suffit pas à remédier à l’angoisse et qu’en plus des phénomènes extérieurs au sujet il y a les phénomènes que l’on peut qualifier d’interne, qui sont eux-mêmes source d’angoisse. Ce qui ne signifie pas que le sujet maîtrise c’est angoisse ou qu’il en sache quelque chose. Car c’est bien à partir de l’inconscient que l’on découvre que l’angoisse a quelque chose à dire et qu’elle dit vrai. C’est donc bien à partir de la singularité du sujet que l’on peut s’interroger sur l’angoisse et sur ses débouchés pouvant faire place à la phobie… Nous verrons comment il est possible de passer de l’angoisse à la phobie et pourquoi !…
La psychanalyse : sa place aujourd’hui ?
jeudi 17 décembre 2020 à 18 h 30
La psychanalyse pourrait sembler être dépassée ou passée de mode. Pour autant la mode c’est ce qui se démode. La psychanalyse est donc plutôt le mode qui permet d’accéder à l’inconscient. C’est précisément ce qui la distingue de toutes autres formes d’approches. La société moderne ne cesse de vouloir combler le vide qu’elle a elle-même créée. C’est à coups de psychotropes ou de coaching qu’elle entend colmater le trou de l’angoisse. Il ne s’agit pas pour la psychanalyse de développer le le sujet, mais de le reconnaître dans toute sa subjectivité et sa singularité. C’est à partir du fait de l’inconscient que la psychanalyse opère. Car il ne peut y avoir de psychanalyse sans inconscient. Mais ce qu’apporte une psychanalyse n’est accessible par aucun autre moyen. En effet la question du comment ne répond plus quand il s’agit de savoir le pourquoi de son état d’être.
La perversion et ces/ses victimes
jeudi 18 mars 2021 à 18 h 30
La perversion et ces victimes qui deviennent ses victimes. La perversion apparaît souvent comme un dérèglement chez l’autre pour la personne qui en est victime. Pourtant il suffit d’observer la façon dont le pervers ou la perverse fonctionne pour s’apercevoir qu’il s’agit d’un mode de pensée et même une construction philosophique. Ce qui signifie que pour le pervers, il ne s’agit pas d’un dérèglement mais bien d’une règle. Laquelle règle constitue un mode de jouissance à laquelle il ou elle s’accroche. Car le pervers ou la perverse tire bien satisfaction, jouissance de la souffrance dans laquelle il fait rentrer l’autre. C’est pourquoi il n’y a pas de négociations possibles avec la perversion. La perversion ne renonçant jamais à sa jouissance et donc à son mode qui la conditionne. Ce qui nous intéresse ici, c’est de détecter d’une part le mode de fonctionnement de la perversion et de voir d’autre part en quoi la victime y est convoquée et ce pourquoi en une victime elle devient sa victime.
L’addiction
jeudi 10 juin 2021 à 18 h 30
Si l’on parle généralement d’addictions au pluriel, c’est bien pour en parler de façon spécifique pour chacune d’entre elles. Pourtant n’y a-t-il pas une recherche commune dans chacune des «addictions» ? Il s’agirait à partir de là, de concevoir les addictions non plus de façons multiples, mais de partir de l’Addiction au singulier et d’en faire ressortir toutes les déclinaisons, variantes et degrés divers. Ceci nous renvoie inexorablement à la question de l’inconscient venant masquer la réalité de la satisfaction, de la jouissance obtenue. Ceci venant de démontrer que mettre fin à l’addiction passe par la symbolisation de sa cause.